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04/02/2005. Source : Direction Environnement du Conseil Regional


Clôture Conférence Biodiversité


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Biodiversité : faire chez nous ce qu'on propose aux autres, dit Mme Voynet
PARIS, 27 jan 2005 (AFP)

Dominique Voynet, sénatrice (Verts) de Seine-saint-Denis et ex-ministre de l'Environnement, a commenté les propositions de Jacques Chirac pour protéger la biodiversité en souhaitant "qu'on commence par réaliser chez nous ce qu'on propose aux autres".
"Sur le plan du discours il n'y a rien à ajouter, il n'y a plus qu'à faire", a indiqué jeudi Mme Voynet dans une interview à la Croix/RCF et Radio-Notre-Dame.
Elle a noté à cet égard qu'"il n'y a pas de police de l'environnement en France". "Le débat sur les territoires ruraux qui s'est tenu au Sénat va plutôt en sens inverse en donnant des signaux forts au lobby de l'ultra-chasse", a-t-elle ajouté.
L'ancienne ministre a fait valoir aussi qu'il faudrait qu'on "applique le principe pollueur-payeur avec plus de rigueur". Sauf pour les pesticides, "on est plutôt dans le pollué-payeur", "ce sont les contribuables qui assument les coûts de la pollution industrielle, de l'eau notamment", a-t-elle indiqué.
chc/es/bw
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Le Muséum met en ligne le 1er inventaire du patrimoine naturel français
PARIS, 27 jan 2005 (AFP)

Le Muséum national d'histoire naturelle met en ligne le premier inventaire du patrimoine naturel en France, a annoncé le Muséum dans un communiqué jeudi.
Le Muséum dispose d'une base de données unique sur la faune, la flore et les habitats, avec près de 25 millions d'informations, factuelles ou cartographiques.
Le Muséum, Centre national de référence sur la nature et la biodiverstié, anime la collecte des données. Trois grands types d'inventaires sont coordonnés: inventaires d'espèces, inventaires globaux "espèces et espaces" (réseau européen Natura 2000, espaces protégés etc) et certains inventaires de collectivités territoriales.
Héritier du "jardin des plantes médicinales" créé sous Louis XIII et des premières collections lancées sous Buffon, le Muséum abrite une des plus grandes collections du monde (60 millions de specimens, 152.000 oiseaux, 100.000 mammifères, 6 millions d'invertébrés, 40.000 poissons, lamproies et myxines et 500.000 reptiles et amphibiens). Il accueille cette semaine une partie des travaux de la Conférence internationale sur la biodiversité.
"C'est dans ce lieu, en 1823, que s'est tenu le premier Congrès international sur la protection de la nature", a rappelé jeudi Patrick Blandin, professeur au muséum, appelant les scientifiques à "sortir de leur tour d'ivoire", à "partager leurs savoirs", pour éclairer la décision collective face à la perte accélérée de diversité des espèces.
site internet: www.mnhn.fr/inpn

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Appel urgent à sauver la biodiversité en clôture de la conférence à Paris
PARIS, 28 jan 2005 (AFP)

Les 1.200 participants à la Conférence sur la biodiversité - scientifiques, représentants des Etats et écologistes réunis depuis une semaine à Paris -, ont lancé vendredi un "appel urgent" à passer à l'action, face à la crise majeure d'extinction des espèces en marche.
Deux déclarations, émanant l'une des scientifiques, l'autre de l'ensemble des participants, recommandent la mise en place d'un groupe d'experts international, susceptible d'aiguillonner les gouvernements comme l'a fait efficacement depuis 1988 le groupe d'experts sur le climat.
L'appel des scientifiques recommande que le groupe d'experts inclue "des éléments intergouvernementaux".
L'expertise du groupe d'experts sur le climat a plus de force depuis que les représentants des Etats valident ses rapports scientifiques, ce qui les engage à agir.
La "déclaration de la conférence", qui émane de tous les participants, demande un mécanisme "international" qui regroupe "toutes les parties prenantes", référence aussi bien aux Etats qui ont signé la Convention sur la diversité biologique de 1992 (188 pays, mais pas les Etats-Unis) qu'aux associations comme l'UICN (Union mondiale pour la nature) qui publie les fameuses "listes rouges" d'espèces menacées.
Le président Jacques Chirac a apporté lors de l'ouverture de la conférence son soutien à la constitution d'un tel mécanisme. Mais la conférence, organisée en dehors du processus de négociation des Nations unies, n'a pas de mandat de négociation. Un travail diplomatique va donc s'ouvrir.
Les organisateurs de cette conférence espèrent aboutir avant la conférence des parties à la Convention sur la biodiversité du printemps 2006.
mpf/pc/sp
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Biodiversité: Greenpeace appelle à l'action "de Paris à Brazzaville"
PARIS, 28 jan 2005 (AFP)

L'association écologiste Greenpeace a réclamé vendredi "de Paris à Brazzaville des actions pour sauver la biodiversité du Bassin du Congo", dans un communiqué distribué à la clôture de la conférence sur la biodiversité organisée par le président Jacques Chirac.
Le Sommet de Brazzaville, qui se tient la semaine prochaine, "offre une opportunité au président Chirac, à ses homologues d'Afrique centrale et à ses partenaires d'entendre l'appel lancé à Paris pour initier activement le changement de logique nécessaire pour arrêter le pillage, la destruction et la dégradation des forêts du bassin du Congo", indique Greenpeace.
Greenpeace demande au président français et aux gouvernements de la région d'établir "la bonne gouvernance et la transparence forestière" afin que les fonds drainés par l'exploitation forestière profitent aux populations.
L'association réclame "d'entamer immédiatement et activement l'exploration de choix économiques alternatifs à l'exploitation forestière industrielle dans le bassin du Congo".
Elle demande une "éco-certification crédible, telle que le FSC (reconnu par les grandes associations écologistes mondiales, ndlr) et non celui d'un système de complaisance associé à la mauvaise gouvernance et à la corruption actuellement généralisées dans le secteur forestier africain".
mpf/pc/ide
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La conférence sur la biodiversité appelle les gouvernements à l'action - Par Marie-Pierre FEREY
PARIS, 28 jan 2005 (AFP)

La Conférence internationale sur la biodiversité s'est terminée vendredi sur un appel des 1.200 participants aux gouvernements à passer à l'action, treize ans après la Convention sur la diversité biologique, jusqu'ici impuissante à enrayer la crise d'extinction des espèces.
Deux textes, l'un des scientifiques, l'autre du comité d'organisation de la conférence, réclament un sursaut de la communauté internationale. Ils proposent de réfléchir à la création d'un groupe d'experts mondial sur la biodiversité, comme il en existe un pour le climat.
Le GIEC, ou Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat, créé en 1988, a beaucoup fait pour convaincre l'opinion publique et les gouvernements
de la réalité du changement climatique.
"Sur le constat, tout le monde est d'accord : la crise d'extinction réclame des actions urgentes et la Convention de 1992 ne propose que des programmes assez flous", remarque Sébastien Moncorps, directeur de l'UICN (Union mondiale pour la nature) France. "Mais est-ce qu'il faut un nouvel outil? Tout le monde n'en est pas persuadé", estime-t-il.
Deux textes sont présentés en clôture de la conférence. Les scientifiques de tous pays demandent "un mécanisme international incluant des éléments intergouvernementaux et non gouvernementaux", c'est-à-dire un groupe d'experts qui implique aussi les politiques.
La déclaration des "participants à la Conférence", qui reflète aussi le point de vue des associations et des gouvernements, propose prudemment d'"évaluer le besoin" d'un nouveau mécanisme. Il traduit les réticences de ceux qui préfèreraient renforcer les outils existants, comme la Convention de 1992.
Bref, la route sera longue avant la création du "groupe intergouvernemental sur l'évolution de la biodiversité" que le président Jacques Chirac a appelé de ses voeux à l'ouverture de la conférence lundi.
Dans un premier temps, un groupe de travail va tenter d'élaborer une proposition pour la prochaine réunion de la Convention biodiversité au printemps 2006.
Le gouvernement britannique, qui assure la présidence du groupe des huit pays industrialisés, "a donné son accord pour l'inscrire dans le calendrier du G8", a annoncé vendredi le ministre délégué à la Recherche François d'Aubert.
La conférence, organisée par le président Chirac en dehors du processus habituel de négociation, ne peut rien décider formellement. Mais elle espère impulser un nouvel élan à la fois à la recherche et aux négociations menées au sein de la Convention.
Les participants ont été unanimes pour demander plus de coordination entre chercheurs, trop souvent cantonnés dans leur chapelle.
"Les scientifiques doivent sortir de leur tour d'ivoire", a estimé Patrick Blandin, professeur au Muséum d'histoire naturelle, le lieu même où s'était tenu, en 1823, le premier Congrès international sur la protection de la nature.
"L'homme, qui a été capable de s'embarquer pour l'espace, peut certainement sauver cette magnifique planète", a lancé le "père" de la notion de biodiversité, l'Américain Edward Wilson. Il a appelé à dresser un inventaire mondial qui ne coûterait pas plus, selon lui, que le projet de décryptage du génome humain, soit 3 milliards de dollars.
Le temps est compté : selon les scientifiques, la planète traverse actuellement la crise d'extinction la plus grave depuis la disparition des dinosaures, il y a 65 millions d'années. Et surtout, les plantes et animaux disparaissent à une rapidité telle - 100 à 1.000 fois supérieure au rythme naturel - qu'elle compromet la capacité d'adaptation de tous les organismes vivants, dont l'Homme.
mpf/pc/sp
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Conférence biodiversité: pas de "mesure à la hauteur", selon le MEI
PARIS, 28 jan 2005 (AFP)

Le Mouvement Ecologiste Indépendant (MEI) d'Antoine Waechter, a estimé vendredi dans un communiqué que la conférence internationale sur la biodiversité s'était achevée "sans mesure concrète à la hauteur d'une situation tragique".
Selon le MEI, "l'humanité assiste à la VIème extinction de l'histoire de la Vie sur Terre sans réagir, et pour cause : les coupables ne sont pas une météorite ou un tsunami, mais les humains eux-mêmes".
"Le courage serait enfin de reconnaître que la protection de la biodiversité est incompatible avec la croissance économique", ajoute le communiqué.
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Menaces sur la biodiversité
Du 24 au 28 janvier se tient à Paris la conférence internationale « Biodiversité : science et gouvernance ». Organisée par l’Unesco à la demande du gouvernement, elle réunit experts scientifiques, responsables politiques, dirigeants d’entreprises et ONG pour dresser un état des lieux à travers le monde et évaluer les démarches de protection de la biodiversité. Les organisations écologistes tiennent de leur côté un agenda parallèle proposant expositions, débats publics et pétition en ligne.

Si les connaissances en matière de biodiversité mondiale sont encore très partielles, une chose est sûre : son érosion continue. Selon Robert Barbault, directeur du département écologie au Muséum d'histoire naturelle, la planète traverse aujourd'hui la sixième grande crise d'extinction des espèces depuis le début de la vie sur terre il y a 3,8 milliards d'années. Alors que les cinq crises précédentes se sont étalées sur des milliers d'années, la crise actuelle "se compte en dizaines d'années ou en siècles, mettant la capacité d'adaptation des espèces à rude épreuve », souligne –t-il. Selon l’UICN (l'Union mondiale pour la nature, qui réunit états, ONG et entreprises) 15.589 espèces courent un risque d'extinction, soit un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit et un amphibien sur trois. Et, conséquence directe de l’exploitation des forêts, l’éléphant est particulièrement menacé –de 3 millions au début du siècle, leur nombre est passé à 400 000 aujourd’hui. L’ours et le loup, eux, ne comptent déjà plus que quelques spécimens. Outre l’aspect dramatique, en soi, de la disparition de grands mammifères, l’érosion de cette biodiversité a des conséquences importantes pour la survie de la planète et de l’être humain. D’où la nécessité de comprendre comment sauver le plus d’espèces possibles et comment préserver la stabilité des éco-systèmes, pour assurer leur résistance aux agressions extérieures. A l’heure actuelle, deux grands textes internationaux ont été adoptés : la Convention sur la Diversité Biologique (CDB, 1992) et la Convention CITES (Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). La première est un accord mondial sur la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique : les 175 pays signataires s’engagent à développer des stratégies et des plans d'action nationaux concernant la biodiversité, et doivent la prendre en compte dans les secteurs tels que l'agriculture, la pêche, l'énergie et le transport. Cette Convention a créé un forum où gouvernements, ONG, scientifiques et secteur privé partagent leurs analyses. La Convention CITES signée par 166 états, protège 32 000 espèces (5000 animales et 28 000 végétales) en rendant leur exploitation illégale. Parmi elles : les grands singes, le panda géant, le rhinocéros, les grandes baleines, les grands félins, de nombreux rapaces, faisans, perroquets, des tortues marines, certaines espèces de crocodiles,etc. Enfin, la perte de la biodiversité concerne aussi celle des sols : un m2 de sol de forêt peut en effet abriter 1000 espèces, dont chacune remplit une fonction essentielle pour la survie de l’éco-système…

Timides ambitions ?

L’origine humaine de l’extinction des espèces et des écosystèmes ne fait aucun doute pour la grande majorité des scientifiques. L’exploitation – parfois illégale- des forêts tropicales et primaires, l’extraction des ressources minières, pétrolières et gazières, l’activité cimentière, l’industrialisation et l’agriculture intensive sont largement responsables de cette érosion. La conférence s’est fixée, à cet égard, l’objectif de « prendre en compte les enjeux de la biodiversité dans les stratégies et les politiques des entreprises ». « Le résultat attendu est un engagement volontaire des entreprises en faveur d’un partage équitable des bénéfices issus de ressources vivantes, avec en particulier les populations locales et un code de bonnes pratiques », indique le communiqué du Ministère de la recherche. Des ambitions trop timides pour les ONG, qui dès l’ouverture de la conférence, ont exprimé à l’instar de Greenpeace leur « profonde inquiétude sur la réalité des actes posés pour enrayer la destruction de la biodiversité planétaire (…) Si l’ensemble des intervenants a reconnu la gravité de la destruction de la biodiversité et l’absolue nécessité d’agir au plus vite, il y a loin entre le diagnostic et les actes. Le discours attendu du Président Chirac sur la politique française en matière de biodiversité rappelle de nombreuses mesures promises depuis des années mais pose peu d’actes concrets autres que de nouvelles structures, comité des sages, observatoire… », déplore déjà le chargé de campagne forêts de Greenpeace, qui, avec les Amis de la Terre, organisent cette semaine des manifestations parallèles sur le thème « Biodiversité, pillages et corruption », axé sur la question des forêts tropicales. Les ONG publient par ailleurs un texte en ligne présentant « les 10 mesures pour contribuer à sauver les forêts tropicales ».


Source : Novethic'Info - n° 154
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La biodiversité, un immense chantier
La Conférence internationale sur la biodiversité s'est terminée hier sur un appel des 1.200 participants aux gouvernements à passer à l'action. Car, treize ans après la Convention sur la diversité biologique, signée en 1992 et ratifiée par 170 pays (mais non par les Etats-Unis), l'érosion de la biodiversité continue. Les deux textes adoptés à la fin de la Conférence, l'un émanant de la communauté scientifique, l'autre du comité d'organisation de la conférence, réclament un sursaut de la communauté internationale. Aussi proposent-ils de réfléchir à la création d'un groupe mondial d'experts sur la biodiversité, comme il en existe un pour le climat (Giec ou IPCC en anglais), qui implique aussi les politiques


Source : Le Figaro, 29 janvier 2005 (résumé)

 

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