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21/02/2005 ;source : Actu Environnement


Renforcement de la règlementation sur les odeurs ?

 

Lors de journées techniques organisées par l'ADEME, les participants se sont accordées pour déclarer que les odeurs nauséabondes provenant antre autres des sites d'équarrissage, d'élevage et de raffinerie restent mal réglementées, voire totalement ignorées.

La réglementation actuelle prévoit en effet qu'il relève de la décision du préfet de fixer le cas échéant des valeurs limites pour les odeurs émanant d'installations classées soumises à autorisation. Une réglementation trop floue décriée par France Nature environnement qui ajoute même qu'il n'existe aucune réglementation concernant les sites d'élevages.

La pollution olfactive est ainsi mal prise en compte aussi bien au niveau de la réglementaire que dans les mœurs quotidiens et les esprits : le vacarme est en effet clairement répréhensible alors qu'une dépôt de plainte concernant des mauvaises odeurs laisserais, en n'en pas douter, stupéfait plus d'un agent des forces de l'ordre...

Pourtant la gêne olfactive peut rapidement devenir insupportable. Les odeurs émanant de l'usine d'équarrissage de Saint-Denis sont allées jusqu'à provoquer des vomissements chez des enfants. Le fautif fut condamné en mai 2004 à 100.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Bobigny et a probablement accéléré l'adoption d'un arrêté particulier sur l'équarrissage.
L'arrêté soumet les équarrissages à des mesures de ''débit d'odeur'', qui prennent en compte les conditions locales de dispersion et notamment la force et la direction du vent. Un texte qui pourrait bien faire des émules, mais non sans poser quelques problèmes techniques : comment mesurer, quantifier et réglementer exactement une sensation réellement désagréable et pourtant aussi subjective ? Car il existe autant d'odeurs différentes que de produits ou composés qui en sont à l'origine.

Pour ce faire deux pistes se dégagent à l'aide de ''nez'' aussi bien humains qu'électroniques, les uns comblants les désavantages des autres. Un ''nez'' humain reconnaît bien mieux une odeur désagréable que l'électronique même si celle-ci est couplée à un programme d'intelligence artificielle. Inversement, l'électronique à l'avantage indéniable d'être en permanence disponible. La pollution olfactive reste donc une problématique complexe et coûteuse…

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