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22/02/2006 : Communication de Florent Lamiot, Région Nord Pas de Calais
RISQUE PRESENTE PAR LES PIGEONS MIGRATEURS
ET LES OISEAUX URBAINS (EN PARTICULIER ; CYGNES, CANARDS ET PIGEONS)
L'AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments)après s’est réuni le 02 et le 20 février 2006 “ par moyen télématique ” (l’Agence utilise le télétravail) a publié deux avis :
I) l’AFSSA a rendu le lundi 20 février, un 1er
avis* concernant les pigeons voyageurs (qui se déplacent sur de longues
distances, et sachant "qu'on ne peut pas exclure qu'ils puissent véhiculer
le virus", l'AFSSA recommande "la suspension temporaire des lâchers
de pigeons à visée sportive en permettant toutefois éventuellement
des volées locales d'entraînement autour des colombiers “
mais sous surveillance".
Enfin, l'AFSSA recommande d'interdire les "rassemblements pour tous types
d'oiseaux afin de prévenir l'éventuelle diffusion du virus à
ces occasions".
(*avis complet : http://www.afssa.fr/ftp/afssa/33990-33991.pdf)
II) L’AFSSA a publié le mardi 21 février 2006 un 2nd avis
suite à la saisine du 2 février 2006 par les ministres de la santé
et de l’Agriculture sur :
1) le risque pour les personnes, ayant un contact étroit ou fréquent
avec ces oiseaux (personnels d'entretien des parcs et jardins municipaux), ou
un contact occasionnel, ( promeneurs, riverains)
2) le risque pour les élevages domestiques (volailles de rente).
3) les options de surveillance sérologique et/ou virologique ciblée
dans quelques communes, la maîtrise des populations de pigeons urbains
ou “ toute autre mesure ”
Le communiqué ministériel associé
se veut rassurant, rapportant que l'AFSSA estime que :
- le risque sanitaire représenté par les cygnes, canards ou pigeons
qui seraient infectés, détenus dans les jardins publics ou les
parcs urbains comme nul à négligeable pour les personnes ayant
un contact fréquent ou occasionnel avec ces oiseaux (en l'état
actuel des mesures de surveillance et de maîtrise).
- que le risque sanitaire représenté par les cygnes, canards ou
pigeons qui seraient infectés, détenus dans les jardins publics
ou les parcs urbains, vis-à-vis des élevages domestiques (volailles
de rente) est de nul à faible, (étant donné les mesures
de claustrations imposées récemment sur tout le territoire - NDR
: sont-elles bien respectées ?)
ANALYSE ET EXTRAITS DE L’AVIS DE L’AFSSA
:
L’AFSSA est en fait plus nuancées et prudente en estimant qu’il
ne “ semble pas ” “ en situation pré-épizootique
pour la faune sauvage ” y avoir de “ risque significatif ”,
reconnaissant que “ la réceptivité du pigeon au virus H5N1
HP lignée asiatique est très inférieure à celle
du cygne et du canard, mais ne peut être négligée quant
à ses conséquences ” et qu’“ avant la mort des
oiseaux sensibles et plus particulièrement chez le canard, une période
d’excrétion virale pouvant durer plusieurs jours est observée
”.
Selon l'avis de l’AFSSA, parmi les espèces urbaines cygne, canard ou pigeons, tous peuvent “ devenir porteuse du virus ”, mais avec un degré de “ réceptivité croissante ” au H5N1 : le cygne y serait le plus sensible suivi du le canard et du pigeon. Cependant "l'apparente forte sensibilité du cygne à la maladie ne le prédispose pas à jouer le rôle d'espèce réservoir".
Les canards sont réputés jouer ce rôle
de réservoir pour l'influenza faiblement pathogène (FP) "la
possibilité que les canards puissent également jouer le rôle
d'espèce-réservoir en matière d'Influenza aviaire HP est
suggérée parles données les plus récentes",
dont “ l'isolement répété de virus HP chez ces espèces
de plus le début de l'épizootie en Asie ”.(..) "Les
canards manifestent une sensibilité augmentée au virus H5N1 HP,
variable suivant la souche en cause;"
"les pigeons ont été considérés comme exceptionnellement
peu réceptifs aux virus Influenza jusqu'à l'émergence de
la lignée asiatique de virus H5N1 HP ”.
“ De nombreuses infections expérimentales avec
des virus Influenza aviaire HP ou FP n'ont abouti à des séroconversions
que dans un nombre limité de cas, le plus souvent sans excrétion
ni lésion spécifique, ni maladie clinique, y compris avec des
souches H5N1 HP asiatique ou H7N7 issue de l'épizootie hollandaise de
2003.
Ces données ont été confirmées dans les conditions
naturelles au cours d'une épizootie d'influenza aviaire HP à H5N2
en Pennsylvanie (USA) ”
“ Cependant l'isolement de virus H5N1 de pigeons à HongKong a été
publié et en outre, il est fait état de mortalités de pigeons
associées à l'isolement de H5N1 dans quelques uns des foyers identifiés
en Russie et Turquie ainsi que de l'isolement de virus de sous-type H5 en Irak
au cours de l'actuelle progression panzootique de l'influenza aviaire HP ”
rem : L’AFSA argumente son avis en considérant que le nourrissage des oiseaux dans les parc est habituellement interdit.. mais il reste localement important. L’AFSA estime que les contacts entre ces oiseaux urbains et les volailles sont devenus très peu probables suit aux mesures de claustrations édictées le 14 fév 2006.
L’AFSA estime que “ les élevages de basse-cour, en particulier ceux situés à proximité ou à l’intérieur des zones urbaines (fermes expérimentales), pourraient être plus exposée en cas d’apparition de foyers d’H5N1 HP. Su des oiseaux inféodés aux parcs et jardins ”.
CONCERNANT LA SURVEILLANCE :
L’AFSSA rappelle “ l’importance d’une surveillance clinique
passive dédiée à la détection précoce des
cas d’Influenza aviaire H5N1HP lignée asiatique qui pourraient
survenir chez les cygnes, canards ou pigeons des parcs et jardins publics ”,
L’AFSSA recommande “ une surveillance passive systématique
dans les parcs et jardins publics afin de collecter chaque cadavre de cygne,
de canard et de pigeon. Chaque cadavre de cygne et de canard devait
être soumis à une recherche du virus influenza aviaire H5N1 HP
lignée asiatique et pour les pigeons cette recherche ne devrait
être effectuée qu’en cas de mortalité groupée
”.
L’AFSA recommande une campagne d’information, visant
à interdire totalement le nourrissage (agrainage) de ces espèces,
ainsi que tout contact physique avec elles ” ainsi qu’une formation
à l’hygiène adaptée aux personnels qui fait la collecte
des cadavres.
=
Les ministres français de l’agriculture et de la santé,
dans leur communiqué , s’appuyant sur l’avis de l’AFSSA
du 21 février et au regard des préconisations du Centre Européen
de Contrôle des Maladies (ECDC) du 15 février 2006, -concernant
les oiseaux urbains - :
- rappellent qu'il ne faut pas toucher les oiseaux trouvés morts. Il
convient d'appeler les services spécialisés qui se chargeront
de leur collecte en respectant les mesures d'hygiène adéquates
(services municipaux de la voirie ou de l'entretien des parcs et jardins publics,
directions départementales des services vétérinaires).
La procédure d'intervention et les précautions à prendre
pour manipuler ou collecter des oiseaux sauvages ont été rappelées
le 20 février 2006 à tous les services publics municipaux, départementaux
ou nationaux.
- En cas de contact avec un oiseau mort, il ne faut pas porter les mains au
visage et il faut les laver soigneusement avec de l'eau savonneuse ;
- Il est fortement déconseillé d'avoir un contact proche avec
les oiseaux, notamment en les nourrissant. A ce titre, les ministres rappellent
que les règlements en usage interdisent le plus souvent de nourrir les
oiseaux dans les espaces publics.
- Ils appellent à une vigilance particulière vis-à-vis
des enfants en bas âge : ne pas les laisser jouer avec des oiseaux, veiller
à leur laver les mains en cas de jeux extérieurs dans des lieux
fréquentés par des oiseaux. (n’est-ce pas une consigne qu’il
faudrait relayer et expliquer dans les écoles ?)
Les Ministres recommandent aux gestionnaires privés
ou publics de parcs ou espaces accueillant du public de prendre toutes dispositions
pour permettre la mise en application sans délai de toutes les recommandations
ci-dessus, sans évoquer les préconisations de l’Afssa sur
la surveillance et l’étude de tous les cadavres de cygnes et de
canards.
- Une circulaire sera adressée aux Préfets, leur demandant d’informer
chaque maire de ces dispositions.
Selon les deux ministres, des mesures de surveillance sont mises en œuvre,
y compris les parcs et jardins.
Faut il surveiller les chats et les chiens ?
Selon les ministres de la santé et de l’agriculture , “ En
l'état actuel de la situation sanitaire en France, et selon les données
scientifiques disponibles à ce jour, la mise en œuvre de mesures
de surveillance particulière des carnivores domestiques, et notamment
des chats, n'apparaît pas nécessaire. Cependant, les ministres
de la santé et de l'agriculture viennent de saisir l'AFSSA de cette question
afin de procéder à une évaluation scientifique complémentaire
du risque ”.
Communiqué interministériel : http://www.agriculture.gouv.fr/spip/IMG/pdf/cp_ia_avis_pigeons_210206.pdf
avis afssa / Fac simile (PDF - 27Ko) : http://www.afssa.fr/ftp/afssa/33994-33995.pdf
=
Rem : il y aurai aussi des précautions à prendre aussi dans la
manipulation des fientes de pigeons, et pour ceux qui récupèrent
les eaux de pluies non finement filtrées à partir des toitures
ou gouttières.
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