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le 21/07/2011 : communiqué du Réseau Sortir du nucxléaire
EPR de Flamanville : le gouffre financier se creuse de plus belle
Nouveaux records battus pour l'EPR de Flamanville : mercredi 20
juillet, EDF a annoncé que le réacteur n’entrerait en
service qu’en 2016 (au lieu de 2014), et que le coût du chantier
s'élevait désormais à 6 milliards d'euros, soit le
double du prix originellement annoncé. Pour justifier ce surcoût,
EDF prétend que ce réacteur est le premier modèle du
genre. C’est oublier un peu vite que Flamanville 3 a été
précédé de l’EPR d’Olkiluoto, qui cumule
d’ailleurs 3 ans ½ de retard et dont les coûts ont bondi
jusqu’à 5,7 milliards d’euros, aux frais du contribuable
français [1].
Déjà, en 2010, l'Agence de l’Energie Nucléaire
de l’OCDE estimait que le coût du MWh EPR pouvait atteindre
près de 75 € [2], bien au-delà des 42 € obtenus
de haute lutte par Henri Proglio pour la revente du MWh nucléaire.
Avec ces nouveaux surcoûts, et alors même que les résultats
des stress tests, encore inconnus, pourraient entraîner des exigences
supplémentaires, le coût du kWh pourrait atteindre de nouveaux
sommets. Que justifie l'entêtement de la France à continuer
à alimenter un tel gouffre financier, alors même qu'elle se
vante de produire l'électricité la moins chère d'Europe
?
Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle également que si l'EPR n'est décidément pas un réacteur "low-cost", il n'est pas plus sûr pour autant. En effet, les risques liés à ce réacteur sont légion : risque d'explosion d'hydrogène, vulnérabilité à un crash d'avion de ligne (type 11 Septembre), défaut du système de contrôle-commande souligné par trois autorités de sûreté, choix d'un mode de pilotage pouvant conduire à l'emballement du réacteur [3]... Par ailleurs, sa dangerosité sera renforcée par un approvisionnement en MOX, combustible particulièrement toxique à base de plutonium.
En 2007, il avait déjà été prouvé que la fourniture en électricité du Grand Ouest aurait été bien mieux assurée si les 3,3 milliards d'euros que l'EPR était alors censé coûter avaient été consacrés aux alternatives énergétiques [4]. Ne gaspillons plus de temps et d'énergie pour ce projet aussi dispendieux que dangereux, et commençons dès maintenant à tourner la page du nucléaire en stoppant l'EPR !
Contact : Daniel Roussée - 06 61 97 83 28
Attachée de presse : Opale Crivello - 06 64 66 0123
[2] Les Echos, 28 juin 2010, « Nucléaire
: les nouveaux défis de la filière française »
http://www.lesechos.fr/info/energie/020618561070-nucleaire-les-nouveaux-defis-de-la-filiere-francaise.htm
[3] Voir notre dossier EPR : http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/EPR.html
[4] Etude « Courant alternatif
pour le Grand Ouest » réalisée par le bureau d’étude
Les 7 vents du Cotentin.
Fédération Nord Nature, 23 rue Gosselet, 59000 LILLE - Tel 03.20.88.49.33 - mail :secretariat@nord-nature.org