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le 20/05/2012 : Communiqué de presse de Nord Nature Environnement

RIO + 20, le sommet du développement non durable

Quarante ans après la Conférence internationale de Stockholm sur l’environnement en 1972, vingt ans après la Conférence internationale de Rio sur l’environnement et le développement en 1992, et dix ans après le Sommet mondial du développement durable à Johannesburg en 2002, l’Assemblée générale des Nations unies a convoqué une conférence internationale "Rio + 20", qui se tiendra à Rio au Brésil du 20 au 22 juin 2012.
Les Nations unies ont fixé deux objectifs à la conférence :
garantir le renouvellement des engagements politiques concernant le développement durable,
évaluer les progrès vers les objectifs accordés au niveau international sur le développement durable et relever des défis nouveaux et émergents.
La conférence mettra l’accent sur deux thèmes spécifiques :
une économie verte dans le contexte de l’éradication de la pauvreté et le développement durable,
une structure institutionnelle qui favorise le développement durable.

Pratiquement :
Des milliers de participants vont donc se déplacer en avion pour participer à cet évènement (la délégation du Nord Pas de Calais compte une trentaine de membres). Les chefs d’Etats y seront 2 jours, mais les autres participants s’y rencontreront aussi durant les jours précédents.
Tout ce beau monde va donc utiliser intensivement un moyen de transport polluant et consommateur d’énergie pour, entre autre, débattre de « régulation écologique pour lutter contre le changement climatique ». Cela se traduit en langage populaire par « faites ce que je dis et non pas ce que je fais ».
À l’heure de la communication numérique, il aurait, par exemple, été possible durant cette semaine de réunir chaque délégation nationale dans un centre de conférence de sa capitale avec diffusion simultanée des conférences, salles de vidéo-échanges, … Cette « conférence mondiale délocalisée » pour économiser l’énergie aurait marqué les esprits. Il est vrai que ce qui aurait manqué, c’est le contact direct entre personnes de différents pays. Cela justifie-t-il cette débauche énergétique qui montre que nos dirigeants n’ont toujours pas compris que, face au risque de changement climatique, il faut changer nos comportements et être exemplaires en ce domaine ?

Rio+20 : un exemple de développement non durable