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le 29/01/2013 : Communiqué de presse du Réseau Sortir du nucléaire

Montebourg et Batho en VRP du nucléaire à Vallourec

En déplacement en Bourgogne à l'usine Vallourec, Arnaud Montebourg et Delphine Batho s'apprêtent à annoncer la création d'un fonds de plus de 150 millions d'euros pour les PME du nucléaire. Encore une fois, les deux ministres se posent en VRP du nucléaire, apportant un soutien à une énergie du passé au mépris des enjeux énergétiques actuels.

Un soutien à une énergie dépassée
Ce soutien d'Arnaud Montebourg et Delphine Batho se situe dans le droit fil de leurs nombreuses déclarations d'amour à l'atome exprimées ces derniers mois. Aveuglé sans doute par la forte présence d'entreprises nucléaire dans son fief électoral bourguignon, le ministre n'a d'yeux que pour une énergie en déclin dans le monde, qu'il cherche à porter à bout de bras au prix d'un favoritisme scandaleux.. Quant à Delphine Batho, sa priorité en tant que ministre de l'environnement devrait être de voler au secours de la filière des renouvelables, qui a perdu plus de 15 000 emplois ces dernières années, et d'aider la France à rattraper son retard en ce domaine. Mais assurément pas d'apporter un soutien à une filière industrielle dangereuse et polluante !

Une bien curieuse façon de réduire la part du nucléaire
Selon Arnaud Montebourg, ce fonds permettrait de créer près de 110 000 emplois, soit presque autant que le nombre d'emplois direct dans le nucléaire actuellement. Ce soutien à la filière montre bien le peu de cas que le gouvernement accorde à l'objectif affiché de réduire la part du nucléaire à 50% d'ici 2025. Il s'agit là d'aider les entreprises du nucléaire à se perpétuer et à grossir, alors que la priorité d'une "transition énergétique" sérieuse serait de préparer l'incontournable reconversion des travailleurs du nucléaire.

Une nouvelle décision déconnectée du débat sur l'énergie
Encore une fois, des décisions lourdes de conséquences, qui aboutissent à structurer sur le long terme les orientations industrielles, sont adoptées alors même qu'un débat sur l'avenir énergétique de notre pays est en cours. Ceci montre bien le caractère d'alibi de cette procédure, qui n'empêche pas le gouvernement de prendre les décisions qu'il souhaite en matière de politique énergétique.

Un soutien qui ne règlera pas les problèmes de sûreté
C'est un fait : la sûreté nucléaire, aujourd'hui, ne fait que se dégrader. Les travailleurs du nucléaire font état des conséquences désastreuses d'une politique de rentabilité à tout prix. Mais on peut douter que la création de ce fonds change quoi que ce soit aux risques de cette industrie intrinsèquement dangereuse, surtout s'il ne s'agit que de soutenir des PME "prometteuses" sans remettre en question le système de la sous-traitance en cascade et les dégâts qu'elle engendre.


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