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28/02/2014 communiqué de l' Observatoire du nucléaire - http://www.observatoire-du-nucleaire.org
SCOOP - Le réacteur
EPR de Finlande est en cours d'abandon par Areva qui retire ses salariés...
Le crash de l'industrie nucléaire française précède
celui de l'ensemble de la filière...
Le quotidien économique finlandais
Kauppalehti a confirmé (*) ce vendredi 28 février 2014 les
informations qui circulaient depuis quelques temps au sujet du chantier
du réacteur EPR situé à Olkiluoto (Finlande) : le constructeur
du réacteur, le français Areva, vient de mettre un terme aux
contrats de travail d'une cinquantaine de contremaîtres, les derniers
encore en poste devant suivre la même voie fin mars.
Il s'agit donc d'une véritable bérézina pour Areva
qui abandonne le chantier de ce réacteur, commencé en 2005,
désormais pratiquement à l'arrêt, et sous peu totalement
stoppé. Officieusement, la mise en service de l'EPR serait repoussée
à 2018 voire 2020, c'est à dire 15 ans après le début
d'un chantier qui devait être bouclé... en 4 ans et demi !
Mais le plus probable désormais est que l'EPR finlandais rejoigne
les différents exemples de réacteurs achevés mais jamais
mis en service, comme à Lemoniz (Espagne), Zwentendorf (Autriche),
Bataan (Philippines) ou Kalkar (Allemagne). Il est même possible qu'il
ne soit jamais terminé mais, dans tous les cas, il s'agit d'un désastre
pour l'industrie nucléaire française.
Il est d'ailleurs grand temps que l'opinion publique découvre que
:
- 54 des 58 réacteurs nucléaires "français"
sont en réalité américains (les licences ayant été
payées - fort cher - par EDF à Westinghouse au début
des années 70) ;
- la nouvelle usine "française" (Georges Besse2) d'enrichissement
de l'uranium utilise des centrifugeuses achetées (fort cher à
nouveau) par Areva à son concurrent européen Urenco ;
- les rares réalisations vraiment françaises sont des échecs
cuisants (réacteurs graphite-gaz des années 60, Superphénix,
EPR) ;
Il est aussi grand temps que les "élites" françaises
cessent de vénérer Mme Lauvergeon, responsable du désastre
de l'EPR, mais aussi d'autres opérations aventureuses comme les investissements
ruineux et inutiles aux USA ou, bien entendu, l'affaire Uramin dans laquelle
la "justice" s'est curieusement dépêchée de
ne rien faire malgré les éléments accablants pour "Atomic
Anne".
Il faut aussi noter que EDF ne fait guère mieux puisque le chantier
EPR de Flamanville (Manche) connait lui aussi des retards et surcouts gigantesques,
d'inquiétantes malfaçons et des défauts plus ou moins
couverts par l'Autorité de sûreté. Si ce réacteur
est un jour achevé, en 10 ans (ou plus) au lieu de 4 et demi, pour
10 milliards (ou plus) au lieu de 2,8 (le premier prix annoncé par
EDF), sa mise en service entrainera de fait la mise en danger extrême
de la population française et même européenne.
Entre un parc nucléaire dans un état avancé de délitement,
que les investissements insensés prévus par EDF (100 à
200 milliards !) ne pourront réhabiliter, et le projet de construction
(irresponsable et de toute façon hors de compétence pour EDF
et Areva) de plusieurs EPR, la France va rapidement se retrouver dans une
situation inextricable pour n'avoir pas su se lancer dans les alternatives
(économies d'énergie, énergies renouvelables).
Il est grand temps de mettre un terme à la catastrophique aventure
du nucléaire qui a causé les pires catastrophes industrielles
(Tchernobyl et Fukushima), qui produit des déchets radioactifs qui
vont rester dangereux pendant des millions d'années, qui pille et
contamine les pays où est extrait l'uranium (le Niger est ainsi exploité
depuis 50 ans pour alimenter à bon compte les réacteurs français).
La part du nucléaire dans l'électricité mondiale est
passée de 17% en 2001 à 11% en 2011 (**) et à 9% désormais.
Cette chute fulgurante, commencée bien avant le début de la
catastrophe de Fukushima, va continuer au fil des innombrables fermetures
de vieux réacteurs (un tiers de la flotte mondiale a plus de 25 ans).
L'industrie nucléaire est condamnée, mais elle peut cependant
encore causer des drames et catastrophes, raison pour laquelle il faut au
plus vite la mettre définitivement à l'arrêt : l'abandon
probable de l'EPR finlandais montre clairement la voie à suivre.
(*) http://www.kauppalehti.fi/etusivu/areva+ajaa+olkiluodon+tyomaata+alas/201402652139
(**) Agence internationale de l'énergie, Key world energy statistics
2003 et 2013, p24
- http://observ.nucleaire.free.fr/2003-Keyworld-AIE.pdf
- http://www.iea.org/publications/freepublications/publication/KeyWorld2013.pdf
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