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02/09/2015 communiqué de presse de L'ADELFA Association de défense de l'environnementdu Littoral Flandre Artois

La centrale nucléaire de Gravelines, le erminal méthanier ... et l'ASN

Enfin ! Le 20 août dernier, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a fixé un certain nombre de prescriptions à EDF s'agissant de la gestion de la cohabitation entre la centrale nucléaire de Gravelines et le terminal méthanier de Loon-Plage qui devrait entrer en service d'ici la fin de l'année. Comme on le lira ci-après ou en consultant le site de l'ASN, le "gendarme du nucléaire" fronçe les sourcils s'agissant de l'éventualité "d'une dérive, puis d'une inflammation dans le périmètre de la centrale nucléaire d'un nuage de gaz naturel résultant d'un accident sur le terminal méthanier ou sur un méthanier circulant ou stationnant dans l'avant-port ouest de Dunkerque". Il faut savoir en effet que si le terminal a été aménagé à 4 km à vol d'oiseau de la centrale, les bords de la mer du Nord sont fréquemment ventilés et que les méthaniers, quant à eux, seront amenés à évoluer beaucoup plus près encore du CNPE. Or, comme chacun le sait, le GNL est par définition volatile et est susceptible d'exploser, de prendre feu et de tuer les individus par anoxie (manque d'oxygène).

http://www.actu-environnement.com/ae/news/site-nucleaire-gravelines-risque-industriel-asn-prescriptions-revisees-25160.php4


Dès 2009, alors que la construction du terminal méthanier, dont l'opérateur est également EDF par filiale interposée, n'était même pas encore décidée, les membres de l'Adelfa (1) siégeant au sein de la Commission Locale d'Information (CLI) avaient pointé du doigt les risques encourus par la réalisation, envisagée non loin de la centrale, d'un terminal méthanier, futur 15ème site Seveso seuil haut. Et ce d'autant plus que ce nouvel équipement allait générer un trafic hebdomadaire de méthaniers appelés à évoluer au large et dans l'avant-port de Dunkerque parmi les ferries, les porte-conteneurs et autres navires avec lesquels la cohabitation ne serait pas non plus une sinécure. Si de fait les services de l'Etat, et notamment l'ASN, s'interrogeaient sur les risques et leur maîtrise, il s'avéra difficile de faire entendre raison à la plupart des décideurs à qui EDF faisait miroiter les retombées économiques, l'impact portuaire, l'emploi (58 emplois pérennes en tout et pour tout) susceptibles d'être créés dans une région industrielle marquée par le chômage.
Bref, en dépit des observations négatives formulées lors de l'enquète publique par nombre d'habitants, de l'opposition d'une minorité d'élus et de nombreux associatifs, le chantier du terminal fut lancé, alors même que l'ASN en était encore à une phase d'études qui viennent donc seulement d'aboutir. Ses prescriptions n'ont pas encore été portées pour le moment à la connaissance de la population. Il est vrai qu'elles font taches dans une région privilégiant jusqu'à présent un mode développement bâti sur l'industrie lourde, à risques et polluante. Reste à savoir comment EDF les appliquera...
Jean Sename et Nicolas Fournier
ADELFA
Membres de la CLI de Gravelines


1) l'Adelfa rassemble dans la région dunkerquoise une trentaine d'associations investies dans la protection de l'environnement


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